mercredi 30 octobre 2013


L'avenir de la biotechnologie

« Biotechnologies et cancérologie : des espoirs à tous les niveaux. »



Par exemple, on a déjà identifié les gènes responsables de certains cancers humains importants, tels que les cancers du sein, de l’ovaire et du côlon. Pour les familles touchées par ces cancers, des tests diagnostiques sont déjà disponibles et permettent de dépister de manière précoce les risques de chaque membre de cette famille. Cependant, ces tests posent quelques problèmes évidents de confidentialité, compte tenu des implications potentielles sociales et économiques et de leur retentissement psychologique.
Ces tests peuvent également apporter une aide considérable aux médecins pour le suivi de la famille. Mais cela ne doit pas aboutir à une discrimination sur le plan du travail ou de l’assurance.

1er Séminaire des Directeurs des Instituts Supérieurs de Biotechnologie en Tunisie

Des bactéries contre les marées noires

Une équipe de recherche internationale a réalisé deux études sur des espèces de bactéries pouvant être utilisées pour lutter contre les déversements d'hydrocarbures. Côté allemand, les recherches ont été menées conjointement par le Centre Helmholtz pour la recherche en environnement (UFZ, Leipzig, Saxe) et le Centre Helmholtz pour la recherche sur les infections (HZI, Braunschweig, Basse-Saxe).

Actuellement, la lutte contre les marées noires est surtout assurée par l'utilisation de dispersants chimiques. Par exemple en 2010, suite à l'accident de la plate-forme "Deepwater Horizon", environ 700.000 tonnes de pétrole brut se sont déversées dans le golfe du Mexique et 7 millions de litres de produits chimiques ont été pulvérisés pour disperser la nappe.

Les bactéries dégradant les hydrocarbures ne sont pas une nouvelle invention, elles existent depuis des millions d'années. Elles sont omniprésentes dans l'eau de mer à l'échelle du globe, mais seulement en petites quantités et se nourrissent de traces d'hydrocarbures naturellement présentent dans l'environnement. Le nouveau défi pour ces bactéries consiste aujourd'hui en l'ensemble des pollutions ponctuelles d'origine anthropogénique qui nécessitent la dégradation d'énormes volumes de pétrole sur un site.

En dépit de leur importance écologique potentielle, peu de connaissances existent sur les processus biologiques de ces bactéries. L'équipe de chercheurs de l'UFZ, dirigée par le Dr Hermann J. Heipieper, a effectué une analyse physiologique et génomique détaillée de deux souches de bactéries connues pour leur capacité à dégrader les hydrocarbures : Alcanivorax borkumensis et Oleispira antarctica. La première est capable d'intégrer les acides gras d'hydrocarbures dans sa membrane cellulaire, où ils sont biologiquement oxydés. La seconde est adaptée aux eaux de basses températures, et pourrait aider à lutter contre les marées noires ayant lieu dans les zones polaires ou en eaux profondes.

Ces deux études, publiées dans les revues "Applied and Environmental Microbiology" et "Nature Communication", sont une première étape dans la recherche d'alternatives aux dispersants chimiques.

Transfert génétique : une espèce de passereau pourrait avoir emprunté l'ADN d'oiseaux migrateurs pour "booster" ses propres migrations


Selon une étude de l'Université de Colombie-Britannique publiée cette semaine dans "Evolution", la paruline à croupion jaune, petit passereau de la famille des Parulidae, pourrait bien avoir acquis des gènes issus d'oiseaux migrateurs afin de parcourir de plus grandes distances.

Alors que la plupart des oiseaux sont migrateurs ou sédentaires, la Paruline dont la distribution va du nord-ouest de l'Amérique du Nord jusqu'au Mexique, présente des comportements différents selon la région. Les populations du nord se reproduisent et migrent vers le sud pour l'hiver, alors que les populations du sud ont tendance à rester sur place toute l'année.

Les biologistes de l'évolution ont longtemps été intrigués par le fait que la paruline partage le même ADN mitochondrial (ADNmt) qu'une espèce proche de fauvette, la fauvette myrte, qui migre chaque année vers le sud des USA, l'Amérique Centrale et les Caraïbes. "Les mitochondries sont transmises exclusivement par les mères vers leur descendance", explique David Toews, un étudiant en thèse au Département de Zoologie de l'UBC. "C'est un marqueur extrêmement utile pour distinguer les espèces entre elles. Aussi, trouver deux espèces d'oiseaux qui partagent le même ADNmt est très intriguant, et nous avons cherché à savoir pourquoi !"

L'analyse des données génétiques, des isotopes stables dans les plumes, ainsi que la mesure de la consommation d'oxygène des mitochondries dans les muscles impliqués dans le vol, ont permis à l'équipe de chercheurs d'identifier précisément l'endroit où les gènes de l'"envie de voyager" se sont transférés des populations ancestrales de fauvette myrtes vers celles des parulines. Cet endroit, proche de la limite entre les états de l'Utah et de l'Arizona, se trouve être également la zone de transition où l'on observe un changement dans le comportement migratoire des parulines. "En raison de leur rôle de premier plan dans la reconstruction de relations évolutives entre espèces, on oublie souvent que les mitochondries ont un rôle fondamental comme générateur d'énergie dans les cellules", dit Toews. "Nos résultats suggèrent qu'au cours des générations, la Paruline, anciennement sédentaire, peut avoir capté les mitochondries de la fauvette myrte migratrice conférant à la première une meilleure efficacité énergétique qu'elle a pu mettre au service de ses propres migrations."